Le S.A.U. et le temps

 

Lorsque le jeune arrive au SAU, il est pour une grande part dans la situation où nous pourrions être dans la zone de rétention d’un aéroport : il y a eu problème, les autorités vont décider ce qu’il va advenir de nous, et on attend.

Et l’attente nous fait ressentir la lenteur du déroulement du temps.

Ce contexte est celui de toute rupture suivie d’une mesure d’intervention.

Dans ce contexte, il est utile d’essayer de donner un accélération au temps pour que le jeune sente qu’il va sortir de la zone de rétention et pour qu’il puisse avoir envie d’y mettre son grain de sel, pour partir encore plus vite.

Mais alors, nous ne comprendrons pas tout de lui ? Non, en effet, mais en situation de rupture il suffit d’avoir la connaissance nécessaire pour vivre et non « être vécu ».

Il faut se hâter et voir tout de suite ce qu’on peut faire de ce que l’on comprend, sans attendre de tout comprendre.

C’est de cette attention active (faire avec le jeune pour lui donner prise sur sa réalité) que nous devons nous préoccuper.